Pourquoi ne sont-ils jamais contents … ?

Au départ lorsqu’une personne (pour la plupart) commence un nouvel emploi, elle va chercher à donner le meilleur d’elle-même, à réaliser correctement les missions qui lui sont confiées. Elle est euphorique.

Un individu bien dans son job, ne se lève pas le matin en se disant :
« Aujourd’hui je vais faire des erreurs et mal travailler ! » .

Pourtant beaucoup de personnes râlent quotidiennement  à propos de leur travail.
Pourquoi ?

On entend régulièrement ces phrases :
je suis débordé,
j’ai trop de mails à traiter,
il n’y a pas de communication,
il y a du favoritisme,
c’est chacun pour soi,
ça ne sert à rien,
mon patron… mon chef… tel collège…
Tout un tas de griefs contre cette entreprise qui n’existaient pas au début.
Comment en est-on arrivé là ?

L’entraînement.

A un moment donné, il s’est passé un évènement, puis un autre qui ont généré de la frustration. L’employé s’est senti blessé, il n’a rien dit ou n’a pas été entendu, il a cru ou interprété des propos. Les spéculations commencent.
En partageant son ressenti avec ses collègues, il s’est rendu compte qu’eux aussi vivaient des frustrations. Là tout bascule.
En se racontant leurs histoires, ils s’entraînent à ne voir que ce côté négatif, ils l’alimentent, comme une obsession. On voit même des responsables cautionner cet état d’esprit en le pratiquant.
La spirale descendante est lancée. Que peut-on faire pour l’arrêter ?

La reconnaissance.

Toute personne qui travaille a besoin d’un minimum de reconnaissance de la part de ses supérieurs pour être motivée. Lorsque ce besoin n’est pas satisfait, elle investit toute son énergie à se demander pourquoi et elle va chercher des réponses, échafauder des théories. Elle devient moins concentrée, moins efficace, moins motivée.

Comment mettre en place la reconnaissance que ces râleurs recherchent ?
C’est un travail de fond important, pour comprendre l’origine des frustrations. En tant que « patron » ou « chef d’équipe » il se peut que vos employés, si vous leur demandez, se confient à vous, en abordant la confession comme une volonté de votre part pour que l’ambiance s’améliore, parce que vous vous rendez compte que les gens sont mécontents.
Vous pouvez choisir l’intervention de personnes extérieures pour un audit d’ambiance, en expliquant que l’anonymat sera respecté. Dans ces conditions, il se peut que certaines personnes se méfient, et que cette opération soit à réitérer plusieurs fois, le temps que les plus timides ou suspicieux prennent confiance.

Une fois que vous avez le diagnostic, il ne reste plus qu’à mettre en place les solutions.
Assurez-vous dans un premier temps que vos responsables vous suivent, ce sont eux qui sont le relais entre vous et vos employés. Si ils sont eux même frustrés, c’est d’abord par eux qu’il est nécessaire de commencer.

L’écoute et l’implication dans la recherche de solutions.

En écoutant ce que les personnes qui se plaignent ont a dire, vous allez comprendre qu’elles sont leurs préoccupations.
Il est important de creuser leur ressenti, de chercher à savoir le « pourquoi », le « vrai pourquoi ». Pour l’obtenir, vous pouvez utiliser la technique des 7 pourquoi (subtilement, au cours de l’entrevue, poser 7 fois cette question afin de faire émerger le fond du problème).

Impliquer ces personnes qui se plaignent dans la recherche de solutions. Lorsque vous demandez à une personne qu’est-ce qu’elle ferait, si elle était à votre place, pour solutionner cette situation, vous l’invitez à envisager la situation sous un autre angle, vous pouvez ainsi confronter vos points de vue et ensemble trouver une solution. Si la personne ne sait pas quoi répondre, invitez-la à y réfléchir pour un prochain entretien que vous fixez dès aujourd’hui.

Cette démarche va vous permettre, avec le temps, de faire comprendre à tous ces râleurs que vous souhaitez qu’ils soient plus positifs dans leur travail, qu’ils ont aussi leur part de responsabilité dans tous les « non-dits » qu’ils ont laissé s’accumuler, et que votre implication réciproque est la clé d’une réelle volonté de changement.

Si vous avez des questions, remarques, suggestions, n’hésitez pas à les écrire en commentaire.

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